La santé par le vin : des vertus fantastiques !

20/09/2022
La santé par le vin : des vertus fantastiques !

Anti fatigue, anti rhume, anti grippe, aphrodisiaque… Les vins santé sont utilisés depuis des siècles. On les fabrique comme des tisanes… mais avec un peu d’alcool…

Vin de noix : contre la fatigue

 Le vin de noix est tonique. En clair, il peut booster l’organisme. On peut le prendre en cas de baisse de forme, de fatigue.

Comment le préparer ? Pour fabriquer un vin de noix, il faut utiliser quelques noix fraîches, encore un peu vertes, que vous couperez en quatre et auxquelles certains ajoutent parfois quelques feuilles de noyer. Elles seront laissées 3 mois dans un litre de vin rouge. Ensuite, vous passerez le liquide sans remuer la bouteille afin que les résidus végétaux restent au fond. Une variante : ajouter un litre de vin, 10 cl d’alcool fort parfumé, 100 g de cassonade et ½ gousse de vanille.

Vin chaud : contre le rhume

Certaines plantes sont de bons antiseptiques. Cela est dû aux différents composés qu’elles contiennent et que l’on retrouve en plus grande quantité dans certaines écorces. Pas étonnant donc, que pour soigner le rhume et le refroidissement, nos ancêtres aient concocté un vin chaud (« pour faire transpirer »), à base d’écorces de cannelle et d’orange.

Comment le préparer ? Faites chauffer 75 cl de vin rouge avec 2 bâtons de cannelle, l’écorce d’une orange, deux clous de girofLe et 125 g de sucre.

Vin de gentiane : il stimule l’appétit

Le vin de gentiane peut aider à stimuler l’appétit lorsqu’on en manque, en période de convalescence par exemple. On utilise la racine de la gentiane. Vous pouvez la trouver chez le pharmacien puisqu’il s’agit d’une plante protégée dont la récolte est interdite.

Comment le préparer ? Laissez macérer 1 cuillère à soupe de racine coupée en dés dans un petit verre d’eau de vie pendant 48 h. Versez 120 g de sucre dans 1 litre de vin blanc sec puis ajoutez les racines et l’eau de vie. Laissez reposer 15 jours et filtrez. Ce vin est un grand classique de l’apéritif.

Recettes aphrodisiaques, anti grippe…

Mode d’emploi : pour un vin facilitant la digestion, laissez macérer deux poignées de romarin frais dans un litre de vin blanc sec. Pour la même indication, mettez une poignée de feuilles de sauge dans un litre de vin blanc ou rouge et oubliez-le pendant quelques semaines. Pour un vin stimulant, voire, selon certains, aphrodisiaque, versez 15 g de poudre de ginseng dans un litre de vin blanc et laissez reposer pendant 1 mois. Pour un vin tonique et, dit-on anti grippe, laissez macérer 20 g d’écorce de quinquina et un bâton de cannelle dans un litre de vin doux pendant 1 mois, puis filtrez.

D’où viennent les vertus thérapeutiques des vins ?

On utilise depuis des siècles les vins thérapeutiques pour stimuler l’appétit, améliorer la digestion ou tonifier l’organisme, c’est l’origine du « remontant ». Autrefois, ils permettaient de conserver le bénéfice des plantes médicinales pendant les périodes hivernales. Ainsi, elles étaient maintenues à l’abri de la poussière et des risques de moisissure. C’est un peu le même principe qu’avec la tisane mais, d’une part, l’alcool permet de dissoudre certains composés dans l’eau et, d’autre part, le sucre et l’alcool vont jouer un rôle de conservateurs ».

Peut-on faire des vins santé avec tous les vins ?

Rouge ou blanc, peu importe, mais mieux vaut choisir un vin sucré et un peu lourd : un porto, un frontignan ou un muscat qui titrent aux alentour de 16° pourront très bien faire l’affaire. Ils sont suffisamment sucrés et alcoolisés pour faire de bons conservateurs. Par ailleurs, attention aux vins trop tanniques : leur tannins vont s’ajouter à ceux des plantes, ce qui pourrait perturber la conservation des principes actifs. C’est pourquoi, en théorie, « à chaque plante son vin, en fonction de ses composants ». Le mieux ? Suivre nos recettes locales élaborées au fil des siècles…

Peut-on utiliser toutes les plantes ?

Toutes les plantes qui sont utilisées en tisanes, décoctions ou dans la cuisine peuvent aromatiser les vins. Dans toutes les régions, on trouve des vins fabriqués avec les plantes locales : les gens prenaient ce qu’il avaient sous la main ! Et comme l’amertume des plantes aromatiques augmente les sécrétions gastriques, ce qui stimule l’appétit, on trouve des plantes très amères comme la gentiane, dans des recettes de vins « maison » d’autrefois, souvent devenues aujourd’hui des classiques de l’apéritif.

Vins santé : secrets de fabrication

Pour faire un vin santé, c’est tout simple : il suffit de laisser macérer une quantité donnée de plantes dans le vin pendant un laps de temps pouvant aller jusqu’à trois mois, puis de filtrer avec un filtre à café afin de retirer les résidus de végétaux qui restent en suspension. Il est également possible d’ajouter un alcool fort (armagnac, cognac, calvados, rhum) pour la conservation si le vin n’est pas assez alcoolisé. Certains ajoutent également à leurs recettes du sucre ou du miel afin de corriger l’amertume de certaines plantes. Attention : le sucre assure une meilleure conservation, mais il ralentit l’absorption des principes actifs.

Vins santé : des doses approximatives

Les doses de plantes utilisées ne sont pas extrêmement précises, ce sont celles que connaissaient nos aïeux : la poignée, la pincée, les brins, la cuillère… De même, lorsque l’on parle d’un litre de vin, il s’agit souvent en fait d’une bouteille de 75 cl. D’autre part, en terme de consommation, les vins de santé ne sont pas des vins de table. Ils sont à boire à raison d’un ou deux petits verres à madère par jour. On les prendra avant les repas s’ils ouvrent l’appétit (vins appéritifs), s’ils tonifient l’organisme (vins toniques) ou s’ils facilitent la digestion (vins digestifs).

Le vin est dangereux pour la santé consommé en excès, à consommer avec modération !