Les arbres de la forêt pyrénéenne

19/09/2022
Les arbres de la forêt pyrénéenne
Nous vous présentons 28 espèces d’arbres que l’on trouve dans les Pyrénées françaises et espagnoles.
Du hêtre, très abondant, à l’épicéa moins courant dans nos montagnes

Chêne pubescent

Le chêne pubescent pousse à l’état naturel en Europe méridionale. Il est très présent dans le piémont pyrénéen. Il peut atteindre de 3 à 20 mètres. Ses feuilles, longues de 5 à 10 centimètres, ont la face supérieure vert clair et lisse, alors que la face inférieure est d’un vert grisâtre et duveteuse.

Chêne Pédonculé

Bien à sa place dans les climats océaniques doux, il accepte cependant les climats continentaux plus chauds et secs. On le trouve également en altitude. Il doit son nom vernaculaire au long pédoncule qui porte ses glands. Il mesure de 15 à 35 mètres et ses feuilles sont regroupées en bouquets.

Chêne-liège

Le chêne-liège est un arbre à feuilles persistantes qui exige la chaleur et la lumière, apprécie l’humidité de l’air et refuse les sols calcaires. Dans les Pyrénées, on le trouve dans les Albères et au sud-est du Canigou. Il mesure de 10 à 20 mètres et ses feuilles peuvent atteindre 7 centimètres.

Chêne vert

Cette espèce méditerranéenne typique est très résistante à la sécheresse et à la lumière mais très sensible au froid. C’est pour cette raison qu’on le rencontre sur une large bande des Pyrénées-Orientales. Il mesure de 15 à 25 m et ses feuilles de 4 à 8 cm. Difficile à travailler, il sert surtout de bois de chauffage.

Aulne

Arbre à cime étroite et au branchage plutôt épars, l’aulne blanc ou aulne des montagnes mesure de 10 à 20 mètres. Il est très utile dans les vergers où il protège les fleurs des gelées printanières. S’il apprécie les bords des rivières, il ne pousse ni dans l’eau, ni dans les sols détrempés. Ses feuilles font jusqu’à 10 cm.

Bouleau

Le bouleau verruqueux est indigène dans presque toute l’Europe, des Pyrénées à la Grande-Bretagne, il vit à 1 600 m et plus. C’est un arbre élégant à la couronne délicate qui ne mesure que 10 à 16 mètres de hauteur. Ses feuilles sont bordées de grosses dents triangulaires elles-mêmes dentées.

Cèdre

Le cèdre du Liban n’a été introduit dans nos régions qu’au XVIIe siècle. D’une belle hauteur, jusqu’à 30 mètres, il développe des branches presque horizontales, qui par contre se cassent facilement sous le poids de la neige. Il pousse de 1 200 à 2 800 m sur des versants atlantiques ou méditerranéens.

Châtaignier

Le châtaignier est peut-être l’un des arbres qui profitera le plus du réchauffement de la planète pour s’implanter dans des régions plus septentrionales. D’une hauteur qui se situe entre 20 et 30 m, les vieux châtaigniers font de magnifiques arbres dont les feuilles peuvent atteindre 20 cm de long.

Cyprès

Originaire du Proche et du Moyen-Orient, le cyprès, très résistant à la sécheresse, est par contre très sensible au froid. Il ne supporte pas des températures au-dessous de – 12 °. Ses branches dressées donnent un arbre en fuseau à cime très étroite. Les plus grands peuvent atteindre 25 m de hauteur.

Epicéa

Très résistant au froid (- 40°), craignant peu les gelées de printemps, l’épicéa préfère les régions humides. Naturel dans l’étage montagnard supérieur et dans le subalpin jusqu’à une altitude de 2 000 m. Il n’est malheureusement pas naturel dans les Pyrénées. Un bel épicéa peut atteindre 40 m.

Erable

L’érable sycomore est présent en France dans toutes les montagnes jusqu’à 1 800 m et aurait peut-être été introduit dans les Pyrénées.

L’érable plane se trouve dans toutes les montagnes françaises et il est naturel dans les Pyrénées. Le premier peut mesurer 35 m, le second 25.

Frêne

Le frêne qui a besoin de lumière et de l’humidité de l’air, n’est pas sensible aux froids d’hiver et se retrouve à l’étage montagnard vers 1 500 m. Il pousse donc à des altitudes plus élevées que les autres grands feuillus et supporte des sols pauvres. Sa hauteur peut atteindre sans problème les 30 m et ses feuilles 35 cm.

Mélèze

Le mélèze est un subalpin typique (1 200 – 2400 m) qui forme souvent la limite supérieure de la forêt et est absent des zones sous influence océanique. Il est cultivé pour une exploitation forestière mais également pour rompre les plantations d’arbres toujours verts. Il atteint 40 m.

Genévrier

Le genévrier commun ne donne que des arbrisseaux qui ne dépassent que rarement les 8 mètres. Très résistant au froid ainsi qu’à la sécheresse, on le trouve dans les plaines, les collines et les montagnes jusqu’à 1 800 m. Il est recherché pour ses baies, qui entrent dans la composition de certaines boissons ou plats.

If

L’if est l’essence européenne qui a la plus grande longévité. On a effectivement recensé des arbres de plus de 2 000 ans. Il ne grandira pourtant pas excessivement puisque sa taille maximum est de 15 m. Il trouve sa place en moyenne montagne. Il contient des alcaloïdes toxiques pour l’homme et certains animaux.

Noisetier

Bien que son tronc atteigne parfois 25 cm de diamètre et 8 m de hauteur, le noisetier commun donne plus souvent des arbrisseaux touffus avec 6 à 10 fines branches . Il a une grande amplitude écologique, depuis les plaines jusqu’à 1 000 – 1 800 m. Il résiste aux grands froids mais souffre des gelées tardives.

Sorbier

Le sorbier des oiseleurs est présent dans tous les massifs dans les étages montagnard et subalpin. Cet arbre est avec le bouleau blanc l’un des dernier à pousser juste avant la limite supérieure de la forêt en montagne. Ses fruits en forme de citrouille ne mesurent pas plus de 0.9 cm et sont rouge écarlate à maturité.

Merisier

Lorsqu’au printemps ses multiples fleurs illuminent les forêts mixtes, le merisier est un arbre somptueux. En altitude, il monte plus haut que le chêne et le charme mais reste à un niveau de montagnard moyen, voire supérieur. Il ne souffre pas des froids d’hiver, mais des gelées de printemps. Il peut atteindre 25 m.

Hêtre

S’il existe plusieurs variétés de hêtres dans nos montagnes, cet arbre est l’essence même des Pyrénées. On considère que la plus grande hêtraie d’Europe est la forêt d’Iraty au Pays basque. Le hêtre est un arbre majestueux mais d’une beauté éphémère au printemps qui peut mesurer de 20 à 35 m.

Orme

Le bois de l’orme était utilisé autrefois pour fabriquer des meubles et des… cercueils. Il servait également à confectionner des conduites d’eau, car il se conserve indéfiniment avec un certain degré d’humidité. Certaines datant de l’Empire romain seraient encore en bon état. Sa hauteur ne dépasse pas les 30 m.

Peuplier

Le peuplier d’Italie est le peuplier noir – par opposition au peuplier blanc, il est en fait vert foncé -, le plus courant. D’une hauteur maximale de 30 m, on le trouve dans la vallée de la Garonne. Le véritable peuplier d’Italie est un arbre mâle. Les feuilles sont de formes variables et mesurent de 5 à 8 cm.

Saule

La variété de saule blanc, la plus courante est caerulea, dit « saule à battes de cricket » à la croissance très rapide. Ses terrains de prédilection sont les sites humides comme les berges de ruisseaux ou de rivières. Son bois est tendre et léger, mais également très flexible, ce qui lui donne une bonne résistance aux chocs. Sa taille adulte peut atteindre la trentaine de mètres et ses feuilles mesurent de 5 à 10 cm.

Pin sylvestre

Si le pin sylvestre occupe de grandes surfaces de la Catalogne à la Navarre, il est moins présent dans les Pyrénées françaises. Il peut cependant être abondant dans les Pyrénées Orientales, sous des influences méditerranéennes en Cerdagne, Conflent ou Capcir. Il peut mesurer jusqu’à 30 m.

Sapins

Le sapin de Nordmann (ci-dessus) est le sapin traditionnel des Noël en Europe, parce qu’il perd moins ses aiguilles que d’autres variétés. Le plus courant des sapins pyrénéens est le sapin commun (ci-dessous).
On estime la superficie sapinière dans nos montagnes à 60 000 hectares.

Pin noir d’Autriche

Le pin noir d’Autriche doit son allure caractéristique à son feuillage gris-vert dense réparti sur des branches étalées. Il est originaire d’Europe et pousse en France et en Espagne. Mais le plus répandu dans les Pyrénées est peut-être un pin très voisin, le Saalzmann que l’on trouve dans les Pyrénées Orientales.

Pin à crochets

Gaussen disait du pin à crochets que « c’est l’arbre , plus que d’autres, qui avait la capacité de souffrir sans mourir ». Il constitue dans les Pyrénées les peuplements arborés de haute altitude, ceux de l’étage subalpin, au-dessus de la sapinière-hêtraie. Il fait l’objet d’une production de bois pour la commercialisation, notamment dans les P-O où il est très abondant.

Sapin de Douglas

Le sapin de Douglas est un arbre majestueux qui est exploité pour son bois d’une excellente qualité. C’est un arbre très grand, il peut mesurer jusqu’à 60 m de hauteur et l’une des deux sous-espèces atteind 90 m pour un tronc de 3m de diamètre. Son feuillage est épars, rabattu en avant et très écarté des rameaux.