Le compagnonnage

19/09/2022
Le compagnonnage
Le compagnonnage : vive les plantes amies !
 
Né de l’observation des cultures, le compagnonnage est une technique ancestrale pratiquée par des générations de jardiniers avant l’arrivée massive des pesticides. Aujourd’hui, elle revient dans nos jardins.
un potager avec compagnonnage
Depuis plusieurs années, par souci environnemental autant que par désir de retrouver une alimentation plus saine, la technique du compagnonnage se pratique à nouveau. Elle consiste à associer certaines plantes entre elles, afin de protéger les cultures des parasites en tout genre. En éloignant insectes et mauvaises herbes, les végétaux « amis » ont en effet le fabuleux pouvoir de favoriser la pousse de leurs voisines. 
 
Eloigner les nuisibles
 
Il existe plusieurs façons de lutter contre les insectes. La première, radicale, est de planter des espèces qui empoisonnent les petites bêtes. Disposez quelques œillets en les intercalant dans votre potager et des ricins dans vos massifs de fleurs. Cela diminuera considérablement les invasions. Une autre méthode consiste à tromper vos ennemis en masquant le parfum de leurs plantes favorites par celui, beaucoup plus prononcé et bien moins alléchant, de certaines herbes aromatiques. Le thym éloigne les mites, les vers des choux et les chenilles. La sarriette éloigne les mouches des haricots. La coriandre est l’ennemie des doryphores tout comme la ciboulette. Le trèfle rampant masquera la présence du chou dont les vers sont friands. L’anis éloigne les pucerons, les chenilles et les mouches du chou. Enfin, certaines plantes servent d’appâts aux insectes. La moutarde attire le papillon blanc tandis que l’aubergine séduit le doryphore. Attention toutefois à ne pas placer ces plantes trop près du potager au risque d’obtenir l’inverse de l’effet escompté !
 
Bien accorder les végétaux
 
On peut retenir trois principes simples du compagnonnage :
 
  • Les apiacées (ou ombellifères) se protègent mutuellement.
  • Les légumineuses enrichissent le sol en azote. Les associer à des plantes comme la tomate ou les cucurbitacées, qui ont besoin de cet apport, est donc conseillé.
  • Les liliacées et les légumineuses ne font pas bon ménage. Pour les plantes les plus courantes du potager, il existe quelques règles d’or :
    • Le radis s’associe au pois, à la laitue, à la carotte, au cresson, à l’épinard mais pas au cerfeuil.
    • L’ail s’accorde avec les carottes, les betteraves, les fraisiers et les tomates. Ne jamais le planter près des choux, des haricots ou des pois.
    • La courge s’associe au maïs et à la laitue, mais pas à la pomme de terre.
    • Les compagnons de l’échalote sont la betterave, le fraisier, la laitue, la tomate et ses ennemis, le pois, le haricot, la fève et la lentille.
    • La laitue apprécie le chou-fleur, l’aneth, la carotte, le radis, le fraisier, le concombre, la courge, le poireau mais pas le tournesol ni le persil.
 
Les fleurs au potager
 
En plus d’apporter de la gaieté, les fleurs attirent des insectes pollinisateurs dont la présence assure une meilleure récolte de fruits ou de légumes Privilégiez les espèces qui exercent une action répulsive contre les nuisibles. La lavande, par exemple, éloigne fourmis, limaces et escargots. Plantez aussi celles qui ont une action protectrice comme les capucines, les dahlias, les cosmos, les soucis, les glaïeuls, les œillets ou les zinnias… Les géraniums botaniques et les fleurs à bulbes protègent le sol et limitent l’apparition des mauvaises herbes.