Ils sont pour les enfants et même pour les adultes, un véritable enchantement des sens.
Les papillons ne sont pas seulement d’une beauté incroyable, ils sont également utiles : leur butinage assure la pollinisation indispensable à la reproduction des plantes.
Aménager un espace végétal pour les papillons
Votre jardin n’a nul besoin d’être très grand pour attirer les insectes : il suffit qu’il soit bien pensé.
Pour que l’espace qui leur est réservé attire à coup sur les papillons, il doit être lumineux, quelque peu sauvage, et doit disposer de nombreuses plantes à fleurs et de nombreuses cachettes adaptées (rocaille, fagots de bois, tas de bûches, poteries, tapis d’écorces de pin, buissons épineux etc…) : un jardin ne possédant ni petite rocaille, ni point d’eau, ni cachettes aménagées n’attirera qu’une certaine faune peu variée.
Comment procéder
Les plantes sont les éléments les plus importants : les plus intéressantes sont les plantes à fleurs productrices de nectar. Plus l’espace sera coloré, plus il attirera les papillons. Si vous possédez un coin de pelouse, laissez celle-ci se couvrir d’orties, de trèfles, de pissenlits et de chardons. Les plantes aromatiques – thym, romarin, lavande, sauge, fenouil, basilic, estragon, mélisse… - sont elles aussi très appréciées : ces plantes nectarifères constituent une importante source de nourriture pour les chenilles et les papillons.
Il est toutefois bon de savoir que l’emplacement idéal doit être tranquille, suffisamment dégagé afin de faciliter le déplacement des insectes, ensoleillé (les papillons ont besoin de soleil pour chauffer leurs ailes) et abrité du vent. Les plates-bandes de fleurs fournissant des sources de nectar diversifiées et échelonnées du printemps à l’automne seront les plus visitées. Dernières astuces : les meilleures combinaisons comprennent les couleurs jaunes et mauves et les fleurs simples sont à privilégier par rapport aux fleurs doubles, plus difficiles d’accès.
Observer les papillons
Les observations les plus enrichissantes se font entre mai et août : c’est la période où les papillons sont les plus nombreux. Choisissez une journée ensoleillée car les lépidoptères ont besoin d’une température interne de 35 à 40°c pour pouvoir voler.
Repérez un endroit plein de fleurs : les papillons se nourrissent de leur nectar. Sachez qu’ils aiment également la sève, les fruits mûrs, la sueur et même les excréments humains . Une paire de jumelles à mise au point rapprochée (environ 2 mètres) est recommandée. Pour être le plus discret possible, portez des vêtements sombres.
Observer les métamorphoses
L’insecte papillon possède une métamorphose complète, passant de l’œuf à la chenille puis de celle-ci à la chrysalide et, enfin, au papillon. Après l’accouplement, la femelle pond ses œufs sur une plante spécifique. De là, sortiront les chenilles qui vont se nourrir de cette même plante puis se défaire de leur peau et se transformer en chrysalides : c’est la chenille elle- même qui fabrique le cocon dans lequel elle peut rester des jours, voire des mois ou des années suivant l’espèce. Elle devient ensuite un papillon qui vivra lui aussi plus ou moins longtemps, de quelques heures à quelques semaines ou mois, voire une année tout au plus.
Quelques conseils pour repérer les cocons
Les chrysalides présentent des couleurs différentes selon les papillons (celle du machaon et du grand machaon est verte) mais les formes sont semblables.
Examinez les arbres et les buissons pour repérer les œufs, toujours petits et ronds. Si vous en trouvez, essayez de suivre leur progression. Les œufs et les cocons les plus faciles à repérer sont ceux de la piéride du chou, ce papillon jaune à points noirs qui pond ses rejetons sous les feuilles de choux. Les œufs et les chrysalides sont cachés sous les feuilles ou les branches afin de ne pas être découverts par les prédateurs (oiseaux, lézards, batraciens, chauve-souris, musaraignes…) La chrysalide ou cocon est un état bien étrange. Plus de chenille, pas encore de papillon, juste un amas de matière inerte toujours sombre qui ne bouge pas et ne se nourrit plus. C’est cependant de ce sac lourd et laid que va sortir le papillon, merveille de magnificence et de légèreté.
Beau mais nuisible : nouveau venu en Europe et excessivement destructeur, le Paysandisia archon, fait actuellement des ravages dans le sud de la France. Surnommé le « papillon du palmier », il fait périr à petits feux cette population d’arbres. Toute nouvelle détection de paysandisia archon doit être signalée au Service régional de la protection des végétaux (SRPV) de votre région (article L251.6 du Code rural).
