La météo...

19/09/2022

 Animaux, plantes, ciel…

 
Peut-on prévoir la météo en les observant ?
 
En matière de météo, les idées reçues sont légion. Et si certaines sont exactes, nombre d’entre elles, en revanche, n’ont aucun fondement. Démêlons le vrai du faux .
 
Peut-on savoir le temps qu’il fera en observant les plantes ou les animaux ?
 
Certains animaux et plantes réagissent au changement de temps, mais de là à prévoir la météo avec précision, c’est impossible. Par exemple, on sait que les pommes de pin sont sensibles à l’humidité : elles s’ouvrent par temps sec et les voir se refermer indique qu’il y a un risque de pluie, mais cela n’est pas fiable à 100 %. C’est un peu plus probant, sans être infaillible pour autant, avec les oiseaux. Ces animaux ont une très bonne connaissance de la météo, tout simplement parce que tous les aspects de leur vie en dépendent : leur nourriture, leur reproduction, leur migration… Les observer peut donc donner quelques indications sur le temps qu’il va faire. A titre d’exemple, si vous constatez que les oiseaux migrateurs (hirondelles, martinets, cigognes) quittent la région, vous pouvez être à peu près certains que le temps va se gâter dans les deux jours à venir.
 
De nombreux dictons circulent à propos de la météo. D’où viennent-ils ?
 
Depuis la préhistoire, le temps a joué un rôle vital pour l’homme, d’abord pour les chasseurs-cueilleurs qui, grâce à ce que la nature leur offrait, trouvaient leur seul moyen de subsistance, puis pour les agriculteurs. En cas de mauvais temps, ils perdaient toutes leurs récoltes, ce qui, à l’époque, était synonyme de famine et de mort. Très tôt, donc, l’homme a essayé d’établir des règles empiriques de prévision du temps. D’où l’existence de ces dictons, qui ont l’avantage d’être faciles à retenir et à transmettre. De la préhistoire au XXe siècle, des centaines de générations se sont donc transmises cette tradition orale. Après, il y a certains dictons qui ne fonctionnent pas du tout, et d’autres qui, au contraire, marchent très bien. Ces dernier sont en quelque sorte les ancêtres de la météo.
 
On a longtemps pensé que la Lune influait sur le temps. Est-ce le cas ?
 
Pas du tout ! La lune n’a absolument aucune incidence sur la météo. Il est vrai que, dès l’Antiquité, les mathématiciens ont travaillé sur l’influence des astres, et de la lune en particulier, avec un certain succès, puisqu’ils ont pu prévoir des éclipses avec 2 000 ans d’avance. Du coup, on a cru pouvoir faire de même avec la météo. Cette idée s’est répandue parmi la population, notamment chez les paysans peu lettrés. On a longtemps pensé qu’à un changement de phase de la lune correspondait un changement de temps. Cette croyance a perduré jusqu’à récemment, puisqu’un calendrier des PTT de 1978 comportait encore des prévisions météo basées sur les phases de la lune, et pour toute l’année en plus ! Depuis, on a prouvé que ces prédictions étaient inexactes. Les phases de la lune changent partout sur Terre au même moment et pourtant, le temps ne varie pas partout sur Terre au même instant.
 
Depuis quand les prévisions météo reposent-elles sur une vraie base scientifique ?
 
En 1854, lors de la guerre de Crimée, trente huit bateaux de l’armée française ont été coulés par une tempête. Or, les observateurs de l’époque se sont rendu compte que cette tempête avait auparavant traversé toute l’Europe. De là est née l’idée de suivre les dépressions pour tenter de prévoir le temps. La première station météo est apparue en France en 1855. Au début du XXe siècle, l’apparition des ballons-sondes a permis de mesurer les paramètres météo en altitude, et donc de déterminer les fameux fronts dont parlent si souvent les présentateurs météo. Mais le grand changement est survenu dans les années 1950-1960, avec l’avènement de l’informatique. D’ailleurs la météo fut la première application des ordinateurs et, aujourd’hui, Météo France et les principaux services météo dans le monde utilisent les plus gros ordinateurs. Grâce à des calculs très complexes, ces machines délivrent leurs prévisions en matière de masses d’air, températures, humidité et vents.
 
Ces prévisions sont-elles fiables ?
 
La perfection n’existe pas, mais les prévisions à 24 heures sont fiables à 90 %. Evidemment, plus on rallonge l’échéance, plus le doute est permis. Mais, tout de même, les prévisions à quatre ou cinq jours affichent une fiabilité de 75 % et, à sept jours, la probabilité se situe encore entre 60 à 70 %. Et on ne cesse de progresser : aujourd’hui, on a la même fiabilité sur des prévisions à quatre jours que pour la météo du lendemain en 1980.
 
 
La météo, championne de l’Audimat
 
Avec ses 11.7 millions de fidèles en moyenne, le bulletin météo de TF1 ou de France 2, vers 20 h 40, est le programme le plus regardé de France. Véritable institution cathodique, ce rendez-vous quotidien se paie même le luxe de rassembler plus de téléspectateurs que le programme de première partie de soirée, et même que le pourtant sacro-saint journal de 20 heures.
 
INCROYABLE ! Le grillon donne la température extérieure !
 
Les scientifiques ont remarqué que plus il fait chaud en été, plus le chant des grillons est rapide. En poussant leurs investigations, ils ont même établi une règle de calcul permettant de déterminer la température exacte, uniquement en comptant le nombre de stridulations des grillons. Voici comment procéder : il faut compter le nombre de « cricris » pendant huit secondes, ajouter le chiffre 4 et on obtient au degré près la température extérieure. Etonnant, non ?
VRAI ou FAUX ? A vous de jouer !
 
Selon de nombreuses croyances populaires largement répandues, il serait possible de prévoir la météo en faisant attention à certains détails, signes annonciateurs de beau temps ou, au contraire, de pluie. Petit tour d’horizon de quelques idées reçues et autres dictons bien connus et, surtout, de leur bien-fondé…
 
Quand les hirondelles volent bas, c’est signe de mauvais temps à venir
 
VRAI Si comme le dit le dicton, une hirondelle ne fait pas le printemps, ce gracieux oiseau peu tout de même s’avérer utile pour prévoir l’arrivée imminente de la pluie ou d’un orage. Mais savez-vous pourquoi les hirondelles volent bas à l’approche du mauvais temps ? Tout simplement parce qu’elles chassent mouches, moucherons et autres insectes dont elles se nourrissent, qui on tendance à rester près du sol lorsque le ciel devient menaçant.
 
Un chat qui passe sa patte derrière l’oreille annonce la pluie
 
FAUX -   L’idée répandue selon laquelle un chat qui passe sa patte derrière l’oreille annonce l’arrivée de la pluie n’a absolument aucun fondement. De la même manière, ceux qui pensent qu’un accès de nervosité de leur fidèle compagnon, chien ou chat, est le signe d’un orage imminent ont aussi tout faux. Qu’ils soient nerveux pendant ce type de phénomène est, bien sûr, tout à fait compréhensible. Après tout, bon nombre d’hommes et de femmes n’aiment pas non plus les orages. 
    
Les abeilles ne sortent plus butiner quand la pluie approche
 
VRAI Si nos amies les abeilles ont des antennes, ce n’est pas pour rien : elles sont capables de prévoir la pluie et ne se font jamais surprendre par une averse. Ainsi, si vous êtes en train de pique-niquer et que vous constatez que toutes les butineuses qui tournoyaient autour de vous ont disparu, c’est qu’il est grand temps de lever le camp. Les abeilles sont déjà toutes rentrées à la ruche, elles ressortiront avec le soleil.
« Noël au balcon, Pâques au tison »
 
FAUX -   Tous les dictons qui établissent un lien de cause à effet entre deux dates espacées d’au moins deux ou trois mois ne peuvent pas être pris au sérieux. Les météorologues ont même prouvé, en comparant les températures relevées à Noël et à Pâques pendant plusieurs années, que ce dicton ne se vérifiait pas. De la même manière, le tout aussi célèbre dicton : « s’il pleut à la Saint-Médard, il pleuvra quarante jours plus tard » n’a aucune valeur scientifique non plus.
 
« Lune cerclée, pluie assurée »
 
VRAI - Ce n’est peut-être pas le plus connu des dictons qui font allusion à la météo, mais celui-ci a le mérite d’être exact. En effet, si la lune semble cerclée, c’est parce que les cirrus forment comme un halo autour d’elle. Ces nuages très fins ne sont pas porteurs de pluie, mais ils sont souvent à l’avant d’une perturbation, et donc précurseurs des intempéries. Petit à petit, ils vont céder la place à d’autres nuages, plus épais et chargés de pluie.
 
Plus la peau des oignons est épaisse, plus l’hiver sera rude
 
FAUX -   Voilà une idée reçue solidement ancrée ! Nous avons sans doute déjà entendu quelqu’un faire le parallèle entre l’épaisseur de la peau des oignons et la rudesse de l’hiver à venir. Mais cela n’a évidemment aucun fondement scientifique. C’est prêter beaucoup d’intelligence à un simple végétal que de croire qu’il peut prévoir si l’hiver sera rude ou non.
 
Quand les escargots sont de sortie, c’est qu’il va pleuvoir
 
FAUX -   Un proverbe bien connu dit qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Eh bien, c’est pourtant ce que font ceux qui attendent de voir les escargots sortir de leur coquille en signe de pluie. En fait, ces charmantes petites bêtes montrent le bout de leurs cornes lorsqu’il pleut déjà ou bien après une averse afin de profiter de l’humidité ambiante. Mais ils ne le font jamais avant, car ils sont bien incapables de prévoir la pluie.